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Reconfinements provisoires au Liban après une hausse des cas

Une Libanaise vend des collations et des boissons à des jeunes qui attendent dans un cinéma drive-in à Byblos, au nord de Beyrouth, le 18 juillet 2020 (AFP)
Une Libanaise vend des collations et des boissons à des jeunes qui attendent dans un cinéma drive-in à Byblos, au nord de Beyrouth, le 18 juillet 2020 (AFP)

Le gouvernement libanais a décrété mardi deux reconfinements provisoires de cinq jours à partir du 30 juillet en raison d’une nouvelle hausse des contaminations de nouveau coronavirus qui menace de submerger le système sanitaire d’un pays en plein marasme économique.

Après un confinement de plus de trois mois, le Liban s’était déconfiné début juillet et avait rouvert son aéroport, mais les nouveaux cas enregistrés chaque jour sont depuis repartis à la hausse : samedi, 175 nouveaux cas ont été enregistrés, un record depuis l’apparition de la maladie COVID-19 au Liban en février. 

Le Liban, qui compte environ six millions d’habitants, a recensé jusqu’ici 3 879 cas de contamination au nouveau coronavirus, dont 51 décès.

Le gouvernement libanais a donc ordonné le reconfinement du pays pendant cinq jours entre jeudi 30 juillet et lundi 3 août – période qui coïncide avec les vacances de l’Aïd al-Adha –, a déclaré mardi la ministre de l’Information Manal Abdel Samad à l’issue d’une réunion du cabinet. 

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Le confinement sera ensuite partiellement levé les 4 et 5 août. Les boîtes de nuit, les bars, les piscines couvertes et les parcs publics resteront fermés, mais restaurants et cafés seront autorisés à rouvrir à 50 % de leur capacité. 

S’ensuivra un nouveau confinement total de cinq jours, entre le 6 et le 10 août, à l’issue duquel les autorités réévalueront la nécessité de mettre en place des mesures plus strictes. 

Ce regain de contamination intervient alors que le Liban est embourbé dans sa pire crise économique depuis des décennies, faisant craindre l’effondrement d’un système de santé déjà fragile. 

« Nous entrons dans une nouvelle phase de notre guerre contre la pandémie », a déclaré mardi le Premier ministre libanais, Hassan Diab, ajoutant devoir « prendre des mesures strictes pour protéger » la population.

Dimanche, Firas Abiad, directeur de l’hôpital universitaire Rafic Hariri, principal centre d’accueil des patients atteints de la maladie COVID-19 dans le pays, a affirmé que le Liban était « sur le point de perdre le contrôle » de la situation. 

« Nous avons besoin d’une pause. Cela nous permettra de nous réorganiser, de nous ressaisir », avait-il déclaré sur Twitter, rassemblant les voix appelant à un nouveau confinement.