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Coronavirus : suivez l’actualité dans la région MENA

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Coronavirus : suivez l’actualité dans la région MENA
L’épidémie du nouveau coronavirus bouleverse une région déjà sous tension. Suivez sur ce fil les derniers développements au Maghreb et au Moyen-Orient

Mises à jour du direct

5 years ago
En Irak, un tiers de la population vit de l’agriculture (AFP)
En Irak, un tiers de la population vit de l’agriculture (AFP)

Cette année, pour la première fois, Ahmed Mohsen écoule sans peine ses melons sur les marchés irakiens : grâce au confinement décrété face à la pandémie de COVID-19, les fruits et légumes iraniens et turcs ne sont plus là pour lui faire concurrence.

Avec 32 postes-frontières vers l’Iran, la Turquie, la Syrie et la Jordanie, l’Irak est de longue date un paradis pour les importateurs. 

Dans tous les domaines, les produits étrangers, moins chers, sont rois et couvrent même 50 % des besoins alimentaires dans un pays où un tiers de la population vit pourtant de l’agriculture.

« Depuis des années, les cultivateurs travaillent à perte, sans aucun soutien de l’État », assure à l’AFP Ahmed Mohsen, ingénieur agricole de 32 ans.

De l’autre côté des frontières, l’Iran et la Turquie empochent chaque année respectivement 2,8 et 2,2 milliards de dollars (2,5 et 1,9 milliard d’euros) en exportant des produits agricoles et alimentaires vers l’Irak.

Melon, riz et orge

Avec la pandémie, les autorités ont fermé les frontières, aidant indirectement les producteurs. « Elles n’avaient pas l’intention d’aider les agriculteurs, mais elles nous ont permis de prouver que nous pouvions combler les besoins alimentaires des Irakiens », se félicite Ahmed Mohsen.

Son village, Afak, est connu dans tout le pays pour ses melons, qui alimentent chaque jour tout le pays. 

Sa province, Diwaniya, est l’un des grands réservoirs à blé et à orge du pays, ainsi que le bastion du riz « ambre », une espèce unique au monde qui fait la réputation de la cuisine irakienne.

En 2020, pour la première fois depuis longtemps, l’Irak est parvenu à être autosuffisant sur 28 produits, affirme à l’AFP Mohammed Kechache, président de la Confédération agricole de Diwaniya.

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La production d’œufs a par exemple bondi, passant de 11 millions en janvier à 17 millions en avril, en mai et en juin, selon le ministère de l’Agriculture.

Hani Cheïr cultive melons, pastèques, aubergines, concombres et tomates. C’est la première fois, dit-il, que ses produits, « de meilleure qualité que les importations » ont leur chance sur les étals. Sans concurrence, ajoute-t-il, « les prix ont baissé », rendant plus accessible la marchandise nationale.

Khachan Kariz, 70 ans, cultive depuis des décennies des dizaines d’hectares de céréales. 

D’habitude, dans un pays où l’héritage de l’époque de Saddam Hussein est encore bien présent, avec une économie quasi entièrement contrôlée par l’État, il vend sa production à un prix plus cher que celui du marché, à des coopératives d’État qui revendent ensuite ses récoltes. 

Ce sont elles qui écoulent les quelque cinq millions de tonnes de céréales achetées par l’État dans le pays, complétées par près de trois millions de tonnes importées, majoritairement sous forme de farine raffinée.

Impayés et importations à bas coûts

Mais « chaque année, l’État tarde à payer les agriculteurs et leur fait encaisser des pertes », dit Khachan Kariz à l’AFP.

Cette année, il a donc vendu pour la première fois sa récolte directement sur les marchés de gros. Pour moins cher, mais plus rapidement, et surtout en argent comptant.

Car, non seulement les agriculteurs cumulent les impayés, mais les importations à bas coûts de l’État inondent aussi le marché et bloquent l’accès à leurs produits achetés à prix d’or par l’Etat.

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Face à ces surplus venus d’ailleurs, de nombreux agriculteurs préfèrent donc laisser leurs terres en jachère plutôt que de travailler à perte, assurent les experts du magazine environnemental Sustainability. 

D’autres préfèrent tricher et importer clandestinement des céréales pour les revendre ensuite à l’Etat mélangées à leur production, pour dégager plus de revenus, assure à l’AFP un responsable gouvernemental.

Désormais, Khachan Kariz espère que Bagdad va « empêcher les importations pour soutenir financièrement et moralement les cultivateurs irakiens ».

Déjà, le ministère de l’Agriculture a interdit l’importation de 25 fruits et légumes. En parallèle, la Syrie a cessé d’exporter produits laitiers, légumes secs et céréales en raison de la pandémie, et Ankara a cessé de vendre ses citrons à l’étranger.

Malgré tout, avec des monnaies turque et iranienne en chute libre, les produits des voisins continuent à se frayer un chemin sur les tables irakiennes, à prix cassés.

Là, le bonheur du producteur se heurte à son pire obstacle : les poches de plus en plus vides de 40 millions d’Irakiens, confinés et pour la plupart privés de revenus.  

Par Haydar Indhar, à Afak.

5 years ago

Des familles soudanaises ont commencé à recevoir des aides financières de l’État pour faire face à la grave crise économique aggravée par la pandémie de nouveau coronavirus dans ce pays d’Afrique de l’Est, ont indiqué lundi à l’AFP des bénéficiaires.

Le versement de ces fonds, qui doit concerner à terme 80 % des 42 millions d’habitants du Soudan selon le ministère des Finances, a débuté la semaine dernière et fait partie d’un programme de réformes économiques mis en place par le gouvernement de transition soudanais et contrôlé par le Fonds monétaire international (FMI).

Cette aide aux familles est financée par une partie des 1,8 milliard de dollars (1,6 milliard d’euros) accordés en juin au Soudan par une quarantaine de pays, sous l’égide des Nations unies et de l’Union européenne, afin d’aider le pays dont la transition démocratique est menacée par une grave crise économique accélérée par l’épidémie de COVID-19.

« La vie est très stressante pour moi »

« J’ai une famille de onze personnes et je travaille dans une boutique de tailleur. Je reçois 2 500 livres [environ 18,5 euros] du ministère des Finances, a affirmé à l’AFP l’un des bénéficiaires, Yasser Mohamed al-Nour.

« La vie est très stressante pour moi. Je vis avec ma famille dans un appartement de deux pièces et je dois payer le transport pour aller et revenir de mon lieu de travail », a-t-il expliqué à l’AFP.

Pour cet habitant d’al-Khadra, une banlieue ouvrière à 25 km de la capitale Khartoum, cette aide est bienvenue mais reste insuffisante pour faire face à la hausse des prix dans le pays.

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Le taux d’inflation annuel du Soudan a atteint 114 % en mai, aggravant les difficultés économiques déjà existantes.

Les autorités soudanaises ont augmenté en début d’année le prix du pain et beaucoup d’habitants continuent de faire la queue pendant des heures pour acheter des denrées alimentaires ou remplir le réservoir de leurs voitures.

En 2019, le mouvement de contestation populaire ayant entraîné la chute en avril de l’ex-président Omar el-Bechir avait été provoqué par une décision du gouvernement d’alors de tripler le prix du pain.

Les bénéficiaires du programme toucheront l’aide grâce à « un versement direct de la part de l’État », a expliqué à l’AFP Essam Abbas, un responsable du ministère des Finances soudanais, expliquant que le projet « vise à aider la population à faire face aux réformes économiques ».

« Le système de paiement est électronique et se fait par téléphone mobile ou bien est transféré directement sur le compte en banque du bénéficiaire. Cela permettra de maîtriser l’inflation », a-t-il ajouté.

Les difficultés économiques du Soudan ont également été exacerbées par l’épidémie de COVID-19, qui a fait plus de 650 morts dans le pays. Les mesures de confinement ont été allégées la semaine dernière.

5 years ago
Tanger est le deuxième pôle économique du Maroc après Casablanca (AFP)
Tanger est le deuxième pôle économique du Maroc après Casablanca (AFP)

La ville de Tanger, métropole d’environ un million d’habitants dans le nord du Maroc, a été reconfinée lundi à midi (11 h GMT) après l’apparition de foyers de contagion de coronavirus, selon les autorités marocaines. 

Les transports publics sont suspendus, les cafés, centres commerciaux, marchés et espaces publics fermés, et les contrôles renforcés, afin que les habitants ne quittent leurs domiciles « qu’en cas de nécessité extrême », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Les déplacements à l’intérieur de la ville sont de nouveau soumis à « une autorisation exceptionnelle délivrée par les autorités locales », selon la même source. 

Une telle autorisation est exigée pour sortir de la ville.

Les frontières fermées

La décision de reconfiner a été prise « après l’apparition de nouveaux foyers épidémiques de nouveau coronavirus » afin d’« endiguer la propagation du virus », ajoute le communiqué.

Les autorités du royaume ont d’abord imposé des restrictions dans certains quartiers de Tanger dans la nuit de dimanche à lundi, avant d’élargir les mesures à toute la ville. 

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Cette annonce intervient alors que le Maroc a accéléré son déconfinement le mois dernier avec la réouverture des cafés, restaurants, commerces ainsi que la reprise du tourisme intérieur. 

Les frontières demeurent cependant fermées « jusqu’à nouvel ordre », sauf pour les Marocains bloqués à travers le monde et les résidents étrangers au Maroc, autorisés à revenir dans le royaume à partir du 14 juillet.

Une demi-douzaine de villes restent soumises à des restrictions en raison de l’apparition épisodique de foyers épidémiques, principalement en milieu professionnel. Le port du masque est obligatoire partout, sous peine de sanctions.

20 % des contaminations enregistrées à Tanger

Début juillet, la ville de Safi (sud) avait ainsi été placée en quarantaine et ses quelque 300 000 habitants soumis à un confinement total après l’apparition d’un foyer de contamination dans une usine de conserve de poissons.

Quelque 15 800 cas de contamination, dont 253 décès, ont été officiellement enregistrés dans ce pays de 35 millions d’habitants depuis le recensement du premier cas début mars. L’état d’urgence sanitaire reste en vigueur jusqu’au 10 août. 

Près de 20 % des contaminations enregistrées entre dimanche et lundi matin dans le royaume l’ont été dans la région de Tanger. 

Porte du Maroc vers l’Europe, l’Atlantique et la Méditerranée, Tanger est le deuxième pôle économique du Maroc après Casablanca. 

5 years ago
Pour le roi Abdallah II, la Jordanie « sortira plus forte [de la crise] comparé à d’autres pays de la région » (AFP)
Pour le roi Abdallah II, la Jordanie « sortira plus forte [de la crise] comparé à d’autres pays de la région » (AFP)

La pandémie de nouveau coronavirus est « sous contrôle » en Jordanie, a déclaré dimanche le roi Abdallah II, estimant que le pays devait désormais donner la priorité à la reprise économique.

« Nous avons géré avec succès le coronavirus, qui est aujourd’hui sous contrôle en Jordanie », a-t-il affirmé lors d’une réunion dimanche avec de hauts responsables.

« Mais comme tous les pays du monde, nous en avons payé le prix économique, et il est temps de se concentrer sur la situation économique », a-t-il déclaré, selon un communiqué du palais.

La Jordanie, dont le taux de chômage a atteint 19,3 % dans le royaume au premier trimestre 2020, « sortira plus forte [de la crise] comparé à d’autres pays de la région », a-t-il assuré.

Le royaume continue de rapporter presque quotidiennement de nouveaux cas, que ce soit des Jordaniens ou des étrangers entrés sur le territoire.

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Les autorités ont rapporté officiellement 1 179 infections au total, dont 10 décès, et imposé un couvre-feu strict contre la propagation du nouveau coronavirus, avant d’alléger ces mesures début juin.

Les consignes de distanciation physique sont cependant maintenues et le port du masque reste obligatoire dans la plupart des lieux publics. Les voyageurs arrivant en Jordanie doivent porter un bracelet électronique pour vérifier qu’ils respectent bien leur période de quarantaine.

La Jordanie accueille en temps normal cinq millions de touristes par an, notamment sur le site de la célèbre cité antique de Petra (sud) et dans le désert du Wadi Rum (sud).

Mais ce secteur vital, qui a rapporté cinq milliards de dollars (4,4 milliards d’euros) l’année dernière et qui emploie quelque 100 000 personnes, a été frappé de plein fouet par la crise liée à la pandémie.

Tout en reconnaissant l’impact de la crise, le roi Abdallah II a affirmé que la décision de réouverture des sites touristiques devra être « examinée de près ».

En juin, le royaume avait annoncé qu’il allait de nouveau accueillir des étrangers dans ses hôpitaux privés.

Environ 250 000 personnes viennent en Jordanie chaque année pour bénéficier de traitements médicaux, ce qui rapportait avant la pandémie quelque 1,5 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros) au pays.

5 years ago
Lors d’une manifestation contre le plan d’annexion de la Cisjordanie occupée, dans le village de Haris, au sud-ouest de Naplouse, le 26 juin 2020 (AFP)
Lors d’une manifestation contre le plan d’annexion de la Cisjordanie occupée, dans le village de Haris, au sud-ouest de Naplouse, le 26 juin 2020 (AFP)

La pandémie de nouveau coronavirus a fait plus de 20 000 morts au Moyen-Orient, dont plus de la moitié en Iran, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles dimanche à 10 h GMT.

Avec un total de 20 005 morts (pour 907 736 cas), le Moyen-Orient reste toutefois une région relativement épargnée par la pandémie de COVID-19, qui a tué au moins 565 166 personnes dans le monde.

L’Iran, pays de plus de 80 millions d’habitants, est le plus touché de la région avec plus de 12 829 morts recensés pour 257 303 cas, selon des chiffres officiels transmis dimanche.

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Pays le plus meurtri du Proche et Moyen-Orient, l’Iran occupe également le 9e rang en termes de nombre de décès liés au virus. Ce dernier progresse dans le pays depuis le début du mois de mai. 

Jeudi, les autorités iraniennes ont ainsi annoncé un record avec 221 nouveaux morts en 24 heures.

L’Irak (3 055 décès, 75 194 cas au total), l’Arabie saoudite (2 181 décès, 229 480 cas), le Yémen (464 décès, 1 380 cas) et le Koweït (386 décès, 54 058 cas) sont les autres pays les plus touchés par la maladie COVID-19 au Moyen-Orient.

Si l’on rapporte le nombre de morts par rapport à la population, l’Iran enregistre 153 morts par million d’habitants, au 25e rang mondial, devant le Koweït (90), l’Irak (76) et l’Arabie saoudite (63). 

La moyenne dans la région est d’environ 43 morts par million d’habitants, selon un comptage AFP, alors que la moyenne mondiale se situe autour de 70 morts par million d’habitants.

Les morts au Moyen-Orient ne représentent qu’environ 3,5 % des décès dus au COVID-19 enregistrés dans le monde, loin derrière l’Europe (plus d’un tiers), les États-Unis et le Canada (25 %), et l’Amérique latine et les Caraïbes (25 %).

5 years ago
Les pertes des compagnies aériennes pourraient atteindre plus de 84 milliards de dollars cette année (AFP)
Les pertes des compagnies aériennes pourraient atteindre plus de 84 milliards de dollars cette année (AFP)

La compagnie Emirates a réduit de 10 % ses effectifs en raison de la pandémie, mais les suppressions d’emplois pourraient atteindre 15 %, soit 9 000 postes, a indiqué son PDG dans une déclaration publiée samedi.

La plus grande compagnie du Moyen-Orient, qui exploite une flotte de 270 gros-porteurs, a interrompu ses activités fin mars en raison de l’épidémie de nouveau coronavirus.

Elle a repris deux semaines plus tard une activité réduite et prévoit de desservir 58 villes d’ici la mi-août, contre 157 avant la crise sanitaire.

Son PDG, Tim Clark, avait précédemment estimé qu’il faudrait jusqu’à quatre ans pour que les opérations reviennent à un « certain degré de normalité ».

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Jusqu’ici, Emirates n’a pas communiqué de chiffres sur les suppressions d’emplois dont les dernières ont eu la semaine dernière.

Avant la crise, la compagnie employait quelque 60 000 personnes, parmi lesquelles 4 300 pilotes et près de 22 000 membres d’équipage de cabine, selon son rapport annuel.

Dans une interview à la BBC diffusée samedi, Tim Clark a indiqué que sa compagnie avait déjà réduit de 10 % son personnel. « Nous devrons probablement en licencier un peu plus, probablement jusqu’à 15 % », a-t-il ajouté.

L’Association internationale du transport aérien (IATA) a indiqué que les pertes combinées des compagnies aériennes pourraient atteindre plus de 84 milliards de dollars cette année, la plus importante de l’histoire du secteur.

Tim Clark a ajouté dans l’interview que sa compagnie n’était « pas aussi mal en point que les autres » et que la crise avait frappé Emirates au moment où elle « se dirigeait vers l’une des meilleures années de notre histoire ».

La compagnie basée à Dubaï avait annoncé une hausse exceptionnelle de 21 % de ses bénéfices annuels en mars.

5 years ago
Un patient guéri du COVID-19 fait don de son plasma à la banque de sang de la ville de Nasiriyah, dans le sud de l’Irak, dans la province de Zi Qar, le 24 juin 2020 (AFP)
Un patient guéri du COVID-19 fait don de son plasma à la banque de sang de la ville de Nassiriya, dans le sud de l’Irak, dans la province de Dhi Qar, le 24 juin 2020 (AFP)

Une députée irakienne a succombé vendredi au nouveau coronavirus, a annoncé l’agence officielle du pays où les cas de COVID-19 ont bondi de 600 % en juin, selon une ONG.

Ghida Kambach, députée de 46 ans de la province de Diyala, à l’est de Bagdad, est le premier membre du Parlement mort du COVID-19, mais au moins une vingtaine de ses collègues ont déjà été infectés par le virus, affirmait récemment le président de l’Assemblée, Mohammed al-Halboussi.

L’Irak est longtemps resté peu touché par la pandémie mais en juin, selon l’ONG International Rescue Committee (IRC), les cas de coronavirus ont bondi de 600 %, avec notamment des centaines de médecins infectés.

Manque de moyens

Le ministère de la Santé a annoncé vendredi avoir recensé environ 70 000 contaminations, dont près de 3 000 mortelles, tandis qu’environ 40 000 personnes ont été guéries.

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Avec des hôpitaux au bord de la saturation, les immenses locaux de la Foire internationale de Bagdad ont été équipés de lits d’hôpitaux et de nombreux hôtels accueillent des familles en quarantaine.

Mais dans un pays en pénurie chronique de médecins, de médicaments et de lits d’hôpitaux, de nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux, montrant notamment des hôpitaux de la province méridionale de Dhi Qar manquant d’oxygène pour aider des patients à bout, dont certaines familles ont déferlé sur les soignants, agressant au moins une femme médecin.

Face au tollé dans le pays, le ministère de la Santé a aussitôt envoyé des bouteilles d’oxygène dans cette province, l’un des bastions de la révolte populaire d’octobre dernier, où des manifestants continuent encore de dénoncer la gabegie des autorités.

Une grave crise économique

Le ministre de la Santé, Hassan Salmane, était vendredi à Al Diwaniya, une autre province du Sud pour visiter des hôpitaux.

Depuis mars, différents avions d’aide ont atterri en Irak, apportant tests, matériel de protection et des centaines de bouteilles d’oxygène.

L’épidémie de COVID-19 est particulièrement inquiétante en Irak car le pays, deuxième producteur de pétrole de l’OPEP, vit la pire crise économique de son histoire récente. Le confinement par exemple prive des millions d’Irakiens de revenus.

5 years ago
À l’entrée de l’hôpital El Kettar à Alger, en février 2020 (AFP)
À l’entrée de l’hôpital El Kettar à Alger, en février 2020 (AFP)

Les autorités algériennes ont annoncé vendredi des mesures d’aide en faveur des personnels soignants, en première ligne dans la lutte contre le nouveau coronavirus et très éprouvés, au moment où le pays subit une recrudescence des contaminations.

Il a été décidé d’instituer « une assurance spéciale, à la charge de l’État, en faveur de tous les médecins et autres personnels de la Santé publique, directement concernés par la lutte contre la pandémie », a indiqué un communiqué de la présidence.

Les autorités ont également autorisé l’ensemble des laboratoires – publics et privés – à effectuer désormais les dépistages du virus, afin de « réduire la pression » sur l’Institut Pasteur et ses annexes qui sont submergés.

Plusieurs infectiologues algériens ont lancé d’émouvants cris d’alarme devant l’urgence de la crise sanitaire et l’état d’épuisement du corps médical.  

Une trentaine de membres du personnel de santé ont déjà payé de leur vie leur mobilisation contre le nouveau coronavirus, apparu fin février en Algérie.

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De plus, les autorités ont encore durci les mesures de prévention, « afin de garder la situation sous contrôle » face à la hausse des cas de contamination qu’elles attribuent au « relâchement » de la population et au non-respect des règles de prévention et de protection.

Ainsi, la circulation automobile est désormais interdite pour une semaine dans 29 des 48 wilayas (préfectures) du pays, dont celle d’Alger, qui sont sous couvre-feu de 20 h à 5 h locales (19 h-4 h GMT). Des communes, situées dans les zones les plus affectées, ont été reconfinées. 

Ces nouvelles mesures ont été adoptées à l’issue d’une séance de travail qui a réuni jeudi le président Abdelmadjid Tebboune, les préfets des régions les plus touchées – Alger, Oran (nord-ouest), Biskra (nord-est), Sétif (est) et Ouargla (sud) –, le Premier ministre Abdelaziz Djerad, les chefs des services de sécurité et des responsables du ministère de la Santé.

L’Algérie – le troisième pays d’Afrique le plus endeuillé derrière l’Afrique du Sud et l’Égypte – a battu ces derniers jours plusieurs records quotidiens de cas déclarés (+475 le 8 juillet). 

Au total près de 18 000 cas de COVID-19 ont été officiellement déclarés sur le sol algérien depuis l’enregistrement du premier cas le 25 février, dont 988 décès.

5 years ago
Un centre de quarantaine, où sont traités les patients atteints de COVID-19, à Taez, le 21 juin 2020 (AFP)
Un centre de quarantaine, où sont traités les patients atteints de COVID-19, à Taez, le 21 juin 2020 (AFP)

La situation au Yémen, où 10 millions de personnes souffrent de pénuries alimentaires aigües, exige une réponse immédiate, a alerté vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM) qui a besoin « en urgence » de 737 millions de dollars d’ici la fin de l’année.

« Nous devons agir maintenant et agir vite. C’est extrêmement grave, tous les clignotants sont au rouge », a déclaré Elisabeth Byrs, porte-parole de l’agence, lors d’un briefing virtuel avec la presse à Genève.

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« Nous avons déjà réduit à un mois sur deux les distributions alimentaires dans le nord du pays », a-t-elle dit, soulignant que « près de 10 millions de personnes souffrent de malnutrition sévère au Yemen », pays ravagé par la guerre et en proie à la pire crise humanitaire au monde selon l’ONU.

« En 2019, grâce à une augmentation massive de son aide, le PAM et ses partenaires avaient réussi à empêcher que le Yémen se trouve au bord de la famine. Les signaux d’alerte sont de retour et avec la pandémie de coronavirus la situation pourrait empirer si l’action humanitaire est retardée », a-t-elle dit, estimant à 737 millions de dollars les fonds nécessaires d’ici la fin de l’année.

« Le Yémen subit la crise sur de multiples fronts », a rappelé Elisabeth Byrs, citant l’augmentation des prix des produits de base, la dépréciation galopante du riyal, la monnaie nationale, l’expansion du COVID et la guerre qui se poursuit.

« Notre but est de maintenir le plus longtemps possible un filet de sécurité pour les populations », a-t-elle souligné.

Les agences humanitaires tirent la sonnette d’alarme sur le Yémen depuis plusieurs semaines.

Pour un pays où 24 millions d’habitants - plus des deux tiers de la population–dépendent de l’aide humanitaire, les Nations unies n’ont réuni qu’environ la moitié des 2,41 milliards de dollars d’aide nécessaires lors d’une conférence virtuelle des donateurs organisée en juin.

Le conflit au Yémen oppose les forces du gouvernement, appuyées par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite voisine, aux rebelles Houthis, soutenus par l’Iran et qui se sont emparés d’une grande partie du nord du pays, dont la capitale Sanaa en 2014. Le conflit a fait des dizaines de milliers de victimes, en majorité des civils, et quatre millions de déplacés.

5 years ago
Des Iraniens se promènent le long du lac artificiel de Chitgar, à Téhéran, le 3 juillet 2020 (AFP)
Des Iraniens se promènent le long du lac artificiel de Chitgar, à Téhéran, le 3 juillet 2020 (AFP)

L’Iran a appelé vendredi sa population à redoubler de vigilance face au nouveau coronavirus et à éviter tout voyage dans des régions touristiques du pays, annonçant cependant une nette baisse des décès liés au virus, après un record la veille.

« Au cours des dernières 24 heures, 142 de nos chers compatriotes ont succombé » à la maladie COVID-19, a déclaré à la télévision d’État Sima Sadat Lari, porte-parole du ministère de la Santé.

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Cette annonce fait suite au record de mortalité enregistré jeudi, avec 221 morts en 24 heures. Depuis plusieurs semaines, l’épidémie gagne du terrain en Iran, pays le plus touché du Proche et Moyen-Orient.

Au total, 12 447 personnes sont décédées du nouveau coronavirus en Iran, sur 252 720 cas d’infection, dont 2.262 ont été recensés au cours des dernières 24 heures, selon Sima Sadat Lari.

Le bilan quotidien de décès causés par le virus est depuis la mi-juin supérieur à cent morts par jour, ce qui a incité les autorités à rendre le port du masque obligatoire dans les lieux publics fermés, entre autres mesures.

Alors que les vacances estivales ont commencé, le ministère de la Santé a également « fortement recommandé à tous d’éviter de voyager dans les provinces du Khorassan-é-Razavi et de Mazandaran », deux régions très touristiques du nord du pays, a précisé Sima Sadat Lari.

La situation est préoccupante dans 19 des 31 provinces du pays– y compris celle de Téhéran–, où les contaminations sont en hausse, selon la porte-parole.

D’après les rapports fournis au ministère, « la plupart des [nouveaux] cas d’hospitalisation et de contagion sont liés à des cérémonies funéraires et la célébration de mariages », a-t-elle affirmé.

5 years ago
Un membre du personnel vérifie la température d'un touriste, à Dubaï, le 9 juillet 2020 (AFP)
Un membre du personnel vérifie la température d'un touriste, à Dubaï, le 9 juillet 2020 (AFP)

Après une paralysie de quatre mois, Dubaï compte sur le retour des touristes pour relancer le secteur, en se présentant comme une destination sûre, où tout est mis en place pour protéger les visiteurs du nouveau coronavirus.

L’émirat, qui a accueilli 16,7 millions de visiteurs l’année dernière, a ouvert ses portes aux touristes malgré les restrictions mondiales sur les voyages et les températures estivales brûlantes, dans l’espoir de voir le secteur redémarrer avant la haute saison, qui débute au dernier trimestre de 2020.

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Les premiers visiteurs sont arrivés mardi à bord de vols de la compagnie Emirates, où le personnel de cabine est vêtu de blouses et visières de protection. Ils ont été accueillis par des contrôles de température et des tests de dépistage du virus.

Pour Helal al-Marri, à la tête du département du tourisme de Dubaï, les touristes sont peut-être encore réticents à voyager, mais des études montrent qu’ils cherchent activement des destinations.

« Lorsque vous examinez les indicateurs et comparez [les touristes] qui essayaient d’acheter des séjours il y a dix semaines, six semaines, à ceux d’aujourd’hui, la situation s’avère extrêmement différente », affirme à l’AFP Helal al-Marri.

« Les gens étaient inquiets [mais] aujourd’hui, ils sont vraiment à la recherche de leurs prochaines destinations, ce qui est un signe très positif et je vois un retour en force » des vacances à l’étranger, ajoute-t-il.

La crise liée au nouveau coronavirus a douché l’espoir de Dubaï de porter le nombre de visiteurs à 20 millions cette année, et a forcé Emirates, la plus importante compagnie aérienne du Moyen-Orient, à réduire son réseau tentaculaire ainsi qu’à supprimer un nombre non divulgué d’emplois.

À la différence de la crise financière mondiale de 2008, dont les conséquences ont mis plusieurs années à être résorbées, le ralentissement actuel est un « choc » limité dans le temps, assure Helal al-Marri.

« Dès qu’on commence à parler de l’année prochaine et au-delà, on voit une forte reprise. Parce qu’une fois que les choses seront revenues à la normale, les gens vont recommencer à voyager », promet-il.

Nouvelles priorités

La réouverture des Émirats arabes unis intervient alors que les sept Émirats qui les composent–dont Dubaï– font toujours face à la maladie COVID-19, qui a infecté plus de 53 500 personnes, dont 328 sont décédées.

Partout dans le monde, le nouveau coronavirus a paralysé le secteur du tourisme. Ceux désormais prêts à voyager de nouveau ont de nouvelles priorités: la situation sanitaire dans le pays de destination en fait partie, estime Helal al-Marri.

Avec ses infrastructures médicales de pointe, Dubaï espère avoir toutes les cartes de son côté.

Les touristes « s’attendent [aussi] à ce que la compagnie aérienne respectent des mesures de précaution », de même que l’aéroport, précise-t-il.

Selon lui, les touristes vérifient également le respect des consignes sanitaires « dans les taxis, restaurants, centres commerciaux et sur les plages ».

Les touristes arrivant à Dubaï doivent présenter un résultat de test négatif au nouveau coronavirus, effectué quatre jours avant le vol. Ils peuvent également passer le test à leur arrivée, mais doivent s’isoler en attendant le résultat.

Bien que la distanciation physique et le port de masques soient largement pratiqués, de nombreux restaurants et lieux d’attractions multiplient les précautions avec des employés habillés de tenues de protection et des menus remplacés par des codes QR.

Mais, assure Helal al-Marri, Dubaï « a renoué avec le plaisir. » « Comme vous pouvez le constater, tout est ouvert », se réjouit-il.

5 years ago
Pays le plus touché d’Afrique du Nord, l’Algérie a déclaré officiellement près de 18 000 cas de COVID-19, dont un millier de décès (AFP)
Pays le plus touché d’Afrique du Nord, l’Algérie a déclaré officiellement près de 18 000 cas de COVID-19, dont un millier de décès (AFP)

En première ligne depuis des mois et à bout, les médecins algériens, qui paient un lourd tribut au COVID-19, lancent un cri d’alarme afin d’éviter une catastrophe.

À leurs compatriotes, d’abord, pour qu’ils respectent les règles de prévention, et à l’État ensuite pour qu’il applique la loi et sanctionne les contrevenants.

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« On est en non-stop. On est épuisé. À plat. Certains sont morts, qu’ils reposent en paix, et plusieurs membres de mon équipe ont été contaminés », lance, désemparé, le docteur  Mohamed Yousfi, chef du service d’infectiologie de l’hôpital de Boufarik, près d’Alger.

C’est à Boufarik, dans la préfecture de Blida, qu’a été identifié le premier foyer de l’épidémie en Algérie. Une famille entière contaminée après le retour de France de ressortissants algériens invités à un mariage local.

« L’épidémie a commencé chez nous, elle est en train de flamber chez nous. L’hôpital est complet », dit à l’AFP l’infectiologue de Boufarik.

Épuisés, certains médecins ont été victimes de syncopes, d’autres ont eu des accidents de voiture dus à la fatigue.

Depuis l’enregistrement du premier cas de COVID-19 le 25 février, le personnel de santé est particulièrement exposé : 31 soignants sont décédés– dont quatre médecins et une infirmière depuis le début de la semaine, d’après les médias.

Selon le professeur Abdelkrim Soukehal, membre du Comité scientifique national, 1 700 membres du personnel de santé, tous corps confondus, ont été contaminés.

« Prix de la bêtise »

Sur les réseaux sociaux, des médecins de tout le pays diffusent des appels de détresse.

« Durant toute la garde, je portais un regard fier sur mon équipe qui se donnait à fond… Un regard furieux contre tous ces ignorants qui payent le prix de leur bêtise… Un regard triste sur les victimes contaminées par leurs proches… Et puis un regard vide sur la situation qui continue à empirer, sans qu’il y ait prise de conscience », a témoigné sur Twitter le docteur M. A., infectiologue à Oran (nord-ouest).

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Certains médecins déplorent le manque de moyens et réclament une assistance de l’État.

Le Dr Yousfi, lui, voudrait l’aide de ses confrères du secteur public ou privé qui n’exercent pas dans des services d’infectiologie.

Et de mettre en garde: « Le jour où l’ensemble des médecins qui sont au front seront dans l’impossibilité de faire leur travail pour cause d’épuisement, il n’y aura plus personne pour soigner les malades ».

Après une accalmie pendant le mois de jeûne du ramadan (24 avril-24 mai), les autorités avaient décidé d’alléger le confinement imposé à la mi-mars. Mais la pandémie s’est à nouveau rapidement propagée dans plusieurs villes d’Algérie : Alger, Blida, Oran, Biskra (nord-est), Sétif (est), Ouargla (sud)…

« Nous allons vers la catastrophe. Les cas ne cessent d’augmenter », martèle le médecin de Boufarik.

Son hôpital est plein et une cinquantaine personnes, dont des familles entières, se présentent chaque jour avec les symptômes du coronavirus. La moitié sont déclarés positifs. 

Avec l’augmentation des contaminations, l’Institut Pasteur d’Algérie, qui pratique les tests, est submergé, passant de 400 prélèvements par jour à plus de 2 000, ce qui retarde les résultats.

« Déni »

« Tant qu’il y aura des citoyens qui sont dans le déni, égoïstes et inconscients de contaminer leur entourage et de ce que les médecins endurent à cause d’eux, la situation ne pourra que s’aggraver », avertit le Dr Yousfi.

Ce déni– répandu en Algérie– est « irresponsable et criminel », accuse-t-il. Et il met au défi ceux qui doutent de l’existence du virus de « venir sans bavette dans un service de COVID-19 ».

« Le jour où l’ensemble des médecins qui sont au front seront dans l’impossibilité de faire leur travail pour cause d’épuisement, il n’y aura plus personne pour soigner les malades »

Mohamed Yousfi, médecin 

« Nous demandons à l’État d’appliquer la loi tout en maintenant la sensibilisation », surtout en l’absence de dépistage massif et de vaccin.

Pays le plus touché d’Afrique du Nord, l’Algérie a déclaré officiellement près de 18 000 cas de COVID-19, dont un millier de décès. 

Un mois après les premières mesures de déconfinement, le gouvernement a exigé fin juin un durcissement des sanctions contre les contrevenants.

Il a avisé les autorités locales de procéder au « confinement ciblé » des localités et quartiers en proie à des foyers d’infection.

« Le temps de la sensibilisation est passé, il est temps d’assumer le prix de vos erreurs, le médecin ne sera là que pour essayer de rattraper ceux qui sont déjà sur le chemin des adieux », estime le docteur M. A. d’Oran.

5 years ago
Opération de désinfection dans un quartier de la ville marocaine Safi, le 9 juin 2020 (AFP)
Opération de désinfection dans un quartier de la ville marocaine Safi, le 9 juin 2020 (AFP)

Le gouvernement marocain a décidé jeudi de prolonger d’un mois l’état d’urgence sanitaire, en vigueur depuis mi-mars pour freiner la propagation de la pandémie de nouveau coronavirus.  

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À l’issue d’un conseil de gouvernement, l’exécutif a annoncé dans un communiqué « la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 août sur l’ensemble du territoire ». 

L’état d’urgence offre un cadre juridique au gouvernement pour prendre « des mesures exceptionnelles » face à la pandémie, notamment via des décrets.  

Début juin, Rabat avait commencé à assouplir les mesures de restrictions prises mi-mars et fin juin et il a accéléré le déconfinement avec la réouverture des cafés, restaurants, commerces ainsi que la reprise du tourisme intérieur.

Les frontières demeurent cependant fermées « jusqu’à nouvel ordre », sauf pour les Marocains bloqués aux quatre coins du monde et les résidents étrangers au Maroc, autorisés à revenir dans le royaume à partir du 14 juillet.

Une demi-douzaine de villes restent soumises à des restrictions en raison de l’apparition épisodique de foyers épidémiologiques, principalement en milieu professionnel. Le port du masque est partout obligatoire, sous peine de sanctions. 

Près de 15 000 cas de contamination, dont 242 décès, ont été officiellement détectés dans ce pays de 35 millions d’habitants.

5 years ago
Un membre de la défense civile syrienne désinfecte un quartier détruit, à Alep, le 7 mai 2020 (AFP)
Un membre de la défense civile syrienne désinfecte un quartier détruit, à Alep, le 7 mai 2020 (AFP)

Un premier cas de nouveau coronavirus a été officiellement enregistré jeudi dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué une responsable de l’opposition, ravivant les craintes d’une désastre si l’épidémie atteint les camps de réfugiés du bastion rebelle. 

« Nous regrettons aujourd’hui d’annoncer le premier cas de coronavirus, un soignant travaillant dans un des hôpitaux » de la province d’Idleb, a déclaré un responsable de la santé dans la région, Maram al-Cheikh. 

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Le patient est un médecin syrien âgé d’une trentaine d’années qui travaillait dans un hôpital de la ville de Bab al-Hawa, à la frontière turque, selon Mahmoud Daher, chef du bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Gaziantep, en Turquie. 

« Il suspectait avoir pu contracter le COVID-19 » et un test positif a confirmé ces doutes jeudi, a-t-il ajouté.

« Il n’y avait eu aucun cas dans le nord-ouest de la Syrie jusqu’à ce matin », a précisé Mahmoud Daher, confirmant qu’il s’agissait du premier cas officiellement enregistré. 

L’hôpital a été fermé et ceux ayant été en contact avec le patient ont été isolés, a indiqué sur Twitter Maram al-Cheikh, précisant qu’une réunion d’urgence avait été organisée. 

Les organisations humanitaires se préparaient depuis plusieurs mois à l’apparition du virus dans le nord-ouest de la Syrie où une trêve fragile a enrayé une offensive du régime syrien, soutenu par la Russie, contre Idleb. 

Cette région dominée par des groupes armés abrite quelque trois millions de personnes, dont beaucoup vivent dans la promiscuité des camps de déplacés après avoir été contraints de fuir leur maison dans la guerre qui déchire le pays depuis neuf ans. 

« Nous devons […] nous assurer qu’il n’y ait pas d’autres transmissions du COVID-19. Autrement, cela pourrait devenir un vrai problème », prévient Mahmoud Daher, inquiet des « conditions sur le terrain ». 

La Syrie a recensé officiellement 372 cas de nouveau coronavirus, dont 14 morts, dans les zones contrôlées par le régime. 

Dans le nord-est du pays sous contrôle kurde, les Nations unies ont enregistré six cas dont un décès. 

5 years ago
Un médecin algérien pose son masque de protection devant l'unité spéciale de l'hôpital El-Kettar, à Alger, le 26 février 2020 (AFP)
Un médecin algérien pose son masque de protection devant l'unité spéciale de l'hôpital El-Kettar, à Alger, le 26 février 2020 (AFP)

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune préside jeudi une réunion de travail pour faire face à la recrudescence des cas de COVID-19, au moment où le pays du Maghreb le plus affecté par la pandémie approche la barre symbolique des 1 000 morts.

Cinq walis (préfets) des régions les plus touchées – Alger, Oran (nord-ouest), Biskra (nord-est), Sétif (est) et Ouargla (sud)– participent à cette réunion aux côtés du Premier ministre Abdelaziz Djerad, des chefs des services de sécurité et des membres du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, qui dépend du ministère de la Santé, selon l’agence officelle APS.  

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Jeudi, les autorités ont ordonné le reconfinement de deux communes de la wilaya d’El Kala, frontalière de la Tunisie, deux jours après une décision similaire concernant 18 communes de la wilaya de Sétif.

Ce rebond des cas de contamination est dû, selon les autorités, au « relâchement » de la population et au « non-respect » des règles de prévention et de protection.

Le port du masque sanitaire est obligatoire depuis le 24 mai et les contrevenants sont condamnés à de fortes amendes. Mais de nombreux Algériens continuent à être réfractaires au port du masque et aux mesures de distanciation physique.

Un mois après les premières mesures de déconfinement, le gouvernement a exigé fin juin un durcissement des sanctions contre les contrevenants.

Et il a avisé les autorités locales de procéder au « confinement ciblé » des localités et quartiers en proie à des foyers d’infection.

Au total près de 17 500 cas de COVID-19 ont été officiellement déclarés sur le sol algérien depuis l’enregistrement du premier cas le 25 février, dont 978 décès.

Les professionnels de la Santé, en première ligne depuis des mois et qui ne cessent d’en appeler à la responsabilité de la population et réclament davantage de moyens aux autorités, paient un lourd tribut. 

Le professeur Abdelkrim Soukehal, un membre du Comité scientifique, a annoncé mercredi que 1 700 membres du personnel de santé, tous corps confondus, avaient été contaminés. 31 sont décédés, dont 4 médecins durant cette semaine.