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Coronavirus : suivez l’actualité dans la région MENA

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Coronavirus : suivez l’actualité dans la région MENA
L’épidémie du nouveau coronavirus bouleverse une région déjà sous tension. Suivez sur ce fil les derniers développements au Maghreb et au Moyen-Orient

Mises à jour du direct

5 years ago
Des enfants dans le quartier de Bab al-Tabbaneh de la ville de Tripoli, au nord du Liban, le 3 juin 2020 (AFP)
Des enfants dans le quartier de Bab al-Tabbaneh de la ville de Tripoli, au nord du Liban, le 3 juin 2020 (AFP)

Plus d’un demi-million d’enfants à Beyrouth luttent pour leur survie dans un pays en plein naufrage économique, a déploré mercredi l’ONG Save the Children. 

Le pouvoir d’achat des familles a chuté de 85 %

Le Liban traverse depuis des mois sa pire crise économique et financière dans l’histoire, amplifiée par la pandémie du coronavirus et marquée par une dégringolade de la monnaie nationale, un bond du chômage et une hyperinflation. 

Dans la région du Grand Beyrouth, qui inclut la capitale et ses banlieues, 910 000 personnes dont 564 000 enfants, peinent désormais à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, y compris une nourriture suffisante, a averti l’ONG.   

Depuis septembre dernier, les prix des produits de base ont grimpé de 169 %, tandis que le chômage a augmenté de 35 % dans le secteur formel et jusqu’à 45 % dans le secteur informel, et le pouvoir d’achat des familles a chuté de 85 %. 

« Cette crise frappe tout le monde – les familles libanaises, les réfugiés palestiniens et syriens. Nous commencerons à voir des enfants mourir de faim avant la fin de l’année », a mis en garde Jad Sakr, directeur par intérim de Save the Children au Liban. 

Le Liban accueille près de 1,5 million de réfugiés syriens, dont moins d’un million inscrits auprès de l’ONU, et quelque 174 000 réfugiés palestiniens.  

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« À cause du coronavirus, mon père ne travaille pas et nous ne mangeons pas. Je veux travailler pour aider mes parents et nourrir mes sœurs », raconte Sara, une Syrienne de neuf ans, citée dans le rapport de Save the children.  

« Ma sœur pleure tout le temps parce qu’elle veut du lait et on ne peut pas le lui acheter », ajoute-t-elle. 

La crise en cours n’épargne aucune classe sociale. 

« Les enfants, même ceux issus de familles libanaises à revenu moyen, mangent de moins en moins ou rien du tout pendant une journée entière. Dans certains cas, les enfants travaillent pour aider leurs familles », a ajouté M. Sakr. 

Deux tiers des ménages libanais ont vu leurs revenus reculer ou fondre depuis le début de la crise, tandis que 20 % des familles libanaises et 33 % des familles syriennes ont dû sauter des repas ou ne pas manger à leur faim pendant une journée entière, a rappelé l’ONG, citant le Programme alimentaire mondial (PAM).

Save the Children a exhorté le gouvernement libanais à distribuer d’urgence une aide sociale au profit des familles les plus vulnérables, et de mettre en place, à plus long terme, un système de protection sociale et de retraite pour les travailleurs indépendants ou travaillant dans l’économie informelle.

5 years ago
Une Libanaise vend des collations et des boissons à des jeunes qui attendent dans un cinéma drive-in à Byblos, au nord de Beyrouth, le 18 juillet 2020 (AFP)
Une Libanaise vend des collations et des boissons à des jeunes qui attendent dans un cinéma drive-in à Byblos, au nord de Beyrouth, le 18 juillet 2020 (AFP)

Le gouvernement libanais a décrété mardi deux reconfinements provisoires de cinq jours à partir du 30 juillet en raison d’une nouvelle hausse des contaminations de nouveau coronavirus qui menace de submerger le système sanitaire d’un pays en plein marasme économique.

Après un confinement de plus de trois mois, le Liban s’était déconfiné début juillet et avait rouvert son aéroport, mais les nouveaux cas enregistrés chaque jour sont depuis repartis à la hausse : samedi, 175 nouveaux cas ont été enregistrés, un record depuis l’apparition de la maladie COVID-19 au Liban en février. 

Le Liban, qui compte environ six millions d’habitants, a recensé jusqu’ici 3 879 cas de contamination au nouveau coronavirus, dont 51 décès.

Le gouvernement libanais a donc ordonné le reconfinement du pays pendant cinq jours entre jeudi 30 juillet et lundi 3 août – période qui coïncide avec les vacances de l’Aïd al-Adha –, a déclaré mardi la ministre de l’Information Manal Abdel Samad à l’issue d’une réunion du cabinet. 

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Le confinement sera ensuite partiellement levé les 4 et 5 août. Les boîtes de nuit, les bars, les piscines couvertes et les parcs publics resteront fermés, mais restaurants et cafés seront autorisés à rouvrir à 50 % de leur capacité. 

S’ensuivra un nouveau confinement total de cinq jours, entre le 6 et le 10 août, à l’issue duquel les autorités réévalueront la nécessité de mettre en place des mesures plus strictes. 

Ce regain de contamination intervient alors que le Liban est embourbé dans sa pire crise économique depuis des décennies, faisant craindre l’effondrement d’un système de santé déjà fragile. 

« Nous entrons dans une nouvelle phase de notre guerre contre la pandémie », a déclaré mardi le Premier ministre libanais, Hassan Diab, ajoutant devoir « prendre des mesures strictes pour protéger » la population.

Dimanche, Firas Abiad, directeur de l’hôpital universitaire Rafic Hariri, principal centre d’accueil des patients atteints de la maladie COVID-19 dans le pays, a affirmé que le Liban était « sur le point de perdre le contrôle » de la situation. 

« Nous avons besoin d’une pause. Cela nous permettra de nous réorganiser, de nous ressaisir », avait-il déclaré sur Twitter, rassemblant les voix appelant à un nouveau confinement.

5 years ago
Des travailleurs en train de nettoyer tandis que quelques pèlerins prient devant la Kaaba, le 27 juillet 2020 (AFP)
Des travailleurs en train de nettoyer tandis que quelques pèlerins prient devant la Kaaba, le 27 juillet 2020 (AFP)

Les fidèles musulmans sélectionnés pour le hadj finissent mardi d’observer une quarantaine avant d’entamer un grand pèlerinage restreint à La Mecque où tout a été mis en place pour éviter une propagation du COVID-19.

Entre 1 000 et 10 000 pèlerins résidant dans le royaume participeront au hadj qui débute mercredi, selon les responsables et les médias saoudiens, soit une infime fraction des 2,5 millions de personnes ayant accompli ce rituel l’année dernière.

« On n’a pas de préoccupations liées à la sécurité cette année et il s’agit de protéger les pèlerins des dangers de la pandémie », a déclaré aux journalistes Khaled ben Qarar al-Harbi, directeur de la Sécurité publique.

Les pèlerins ont été soumis à des contrôles de santé et placés en quarantaine à leur arrivée à La Mecque ce weekend. Leurs bagages ont été désinfectés, selon des images des médias audiovisuels officiels.

La Kaaba intouchable

Certains pèlerins ont déclaré avoir reçu des bracelets électroniques servant à surveiller leurs déplacements.

Des équipes d’ouvriers se sont employées à nettoyer et désinfecter les alentours de la Kaaba, construction cubique au coeur de la Grande mosquée de La Mecque vers laquelle se tournent les fidèles du monde entier pour prier.

Contrairement à l’habitude et pour cause de COVID-19, les pèlerins ne seront pas autorisés à toucher la Kaaba cette année afin de limiter les risques d’infection, ont indiqué les autorités, en disant avoir déployé cliniques mobiles et ambulances sur le terrain pour faire face à toute éventualité.

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Environ 70 % des pèlerins sont des résidents étrangers dans le royaume, qui a enregistré environ 270 000 cas d’infection, l’un des taux les plus élevés du Moyen-Orient.

Ils ont subi un test de dépistage avant d’arriver à La Mecque et devront observer une quarantaine après le pèlerinage. Chacun a reçu un kit contenant des cailloux stérilisés pour le rituel de lapidation de Satan, des désinfectants, des masques, un tapis de prière et un vêtement blanc sans couture appelé « ihram » que tout pèlerin doit porter pour les rituels, selon le ministère du hadj.

Cette année, la presse étrangère n’est pas autorisée à couvrir le hadj, qui est généralement un événement médiatique mondial.

L’Arabie saoudite a dit que seuls un millier de pèlerins résidant dans le royaume seraient autorisés cette année, mais selon les médias locaux leur nombre pourrait atteindre les 10 000.

La sélection des pèlerins a été critiquée mais le ministre du Hadj, Mohammed Benten, a insisté sur la transparence du processus, soulignant que le critère déterminant a été « la protection de la santé » des participants.

« Je ne m’attendais pas à être béni parmi des millions de musulmans », s’est réjoui le pèlerin émirati Abdallah al-Kathiri, qui a été sélectionné.

« C’est un sentiment indescriptible… d’autant plus qu’il s’agit de mon premier pèlerinage », a-t-il dit dans une vidéo du ministère saoudien des médias.

Sur fond de crise économique

Selon le ministère du Hadj, des résidents étrangers issus d’environ 160 pays ont posé leurs candidatures en ligne.

Malgré la pandémie, certains fidèles estiment que le pèlerinage est plus sûr cette année, loin des foules colossales qui en faisaient un cauchemar logistique et aggravaient les risques d’accidents mortels.

Chaque pèlerin dépense généralement plusieurs milliers de dollars à l’occasion du hadj mais cette année, le gouvernement saoudien couvre la plupart des dépenses y compris l’hébergement et les repas, selon certaines sources.

En temps normal, le hadj et la Omra rapportent environ quelque 12 milliards de dollars (10,3 milliards d’euros) par an.

Les restrictions liées au pèlerinage cette année vont aggraver le marasme économique du royaume, estiment des analystes alors que l’Arabie saoudite est confrontée à une forte baisse des prix du pétrole due à un effondrement de la demande mondiale et aux retombées de la pandémie.

5 years ago
Dans ce marché de moutons à Skhirat, prés de Rabat, les prix ont baissé face à la faible demande (AFP)
Dans ce marché de moutons à Skhirat, prés de Rabat, les prix ont baissé face à la faible demande (AFP)

Hamid place tous ses espoirs dans la vente de ses moutons pour l’Aïd al-Adha pour compenser une année de sècheresse et de paralysie liée à la pandémie du coronavirus au Maroc. Mais de soudaines restrictions de déplacements chamboulent ses projets pour cette « fête du sacrifice ».

L’interdiction dimanche soir par les autorités des entrées-sorties dans huit villes du pays, du fait d’une « hausse considérable » ces derniers jours des cas de COVID-19, est de mauvaise augure pour le commerce.

Jusque-là, bien que moins touchées que les villes par la propagation du virus, les campagnes marocaines n’avaient déjà pas été épargnées par les répercussions économiques de la crise sanitaire.

« Nous avons baissé les prix face à une faible demande », soupire Hamid, son masque de protection sur le cou.

La baisse des revenus a touché 70 % de ruraux

Pour cet éleveur de 54 ans qui expose comme chaque année son bétail dans un petit souk hebdomadaire avant le grand rituel du sacrifice prévu vendredi, « le plus important est de gagner de l’argent après des mois de vaches maigres ».

« La baisse des revenus a touché 70 % de ruraux contre 59 % de citadins » et 77 % des exploitants agricoles ont vu leurs revenus chuter ces derniers mois, selon une enquête du Haut commissariat au plan (HCP), en charge des statistiques officielles.

L’une des conséquences est que « des actifs ruraux qui travaillent en ville et transfèrent une bonne partie à leur famille ont cessé de le faire après avoir perdu leur emploi », explique à l’AFP Larbi Zagdouni, chercheur en agronomie.

Et les fins de mois sont devenues difficiles.

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Le confinement général imposé pendant environ 10 semaines à partir de la mi-mars s’est ajouté à un sévère déficit des pluies dans un pays très dépendant de son agriculture.

Dans ce contexte, nombre d’agriculteurs misent sur la vente de leurs moutons pour « réduire les pertes et rembourser les dettes », comme le souligne Abdellatif, un éleveur de 34 ans.

La fête a été maintenue même si la prière ne se fera pas dans les mosquées marocaines cette année et si les sévères restrictions de déplacements vont limiter les traditionnelles réunions familiales.

Assis à l’arrière d’un camion transportant des moutons vers le marché de Skhirat, près de Rabat, Abdellatif pense que sans célébration du sacrifice, « ce serait un désastre ».

« Cette fête a un impact important sur le monde rural et encore plus en cette période de crise. L’interdire aurait été une catastrophe pour le monde rural », confirme le chercheur Larbi Zagdouni. 

« Éviter les visites inutiles »

L’an passé, le chiffre d’affaires global lié à l’Aïd al-Adha a atteint environ 12 milliards de dirhams (1,1 milliard de d’euros), selon le ministère de l’Agriculture.

La célébration de la fête a suscité des interrogations dans la presse locale ces dernières semaines, avec en toile de fond des craintes que la situation sanitaire n’empire du fait des rassemblements familiaux. 

« Cette fête a un impact important sur le monde rural et encore plus en cette période de crise. L’interdire aurait été une catastrophe pour le monde rural »

- Larbi Zagdouni, chercheur 

Les autorités ont décidé de la maintenir en insistant sur le respect de la distanciation et le port obligatoire du masque, sous peine de sanctions. Mais respecter la distanciation sociale semble impossible dans les marchés bondés d’acheteurs non masqués venus voir et marchander de près. 

Face au relâchement général, les autorités ont multiplié les appels à la « responsabilité », tandis que le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb appelait à « éviter les visites inutiles », à limiter les contacts physiques et à « veiller au respect des mesures de prévention lors des rassemblements familiaux ».

Les derniers jours ont été marqués par des cas record de contamination : 811 samedi et 633 dimanche. Le nombre total des cas officiellement enregistrés dans le pays est de 20 278, dont 313 décès.

Les restrictions de déplacements frappant huit villes ont provoqué des scènes de chaos à travers le royaume, avec des embouteillages géants sur les routes et des gares prises d’assaut par ceux qui souhaitaient passer à tout prix l’Aïd en famille, après un Ramadan assombri par les restrictions liées à la pandémie.

Par Ismail Bellaouali, à Skhirat.

5 years ago
Près de 20 millions de produits pharmaceutiques de contrebande ont été saisis depuis février au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (AFP)
Près de 20 millions de produits pharmaceutiques de contrebande ont été saisis depuis février au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (AFP)

Antalgiques, corticoïdes, anesthésiants, mais aussi masques, gants, lunettes, thermomètres : près de 20 millions de produits pharmaceutiques de contrebande ont été saisis depuis février au Moyen-Orient et en Afrique du Nord lors d’une opération coordonnée par Interpol.

« La pandémie de coronavirus a été une opportunité pour les criminels qui ont profité de la forte demande du marché en protections et produits d’hygiène », relève dans un communiqué l’organisation de coopération policière internationale dont le siège est à Lyon (est de la France).

En 2018, la première phase de cette opération baptisée Qanoon avait abouti à la saisie de 1,5 million d’unités de produits médicaux, comparé aux quelque 20 millions saisis cette année du 1er février au 1er avril.

Cela confirme la tendance observée lors d’une opération mondiale conduite par Interpol en mars, appelée Pangea, ajoute l’organisation. 

L’Irak, la Jordanie, le Koweït, la Libye, la Maroc, le Qatar et l’Arabie saoudite ont participé à ces saisies dans leurs ports, aéroports, entrepôts, zones franches, pharmacies et autres lieux de vente.

Ainsi, en Irak, plus de 760 000 boîtes de médicaments, d’une valeur estimée à quelque 2 millions de dollars ont été saisies dans sept conteneurs. Au Koweït, ce sont 10 millions de pilules, principalement de tramadol (antalgique opiacé), qui ont été découvertes. 

« Le trafic de tramadol concerne de nombreux pays de la région et est mené par des groupes terroristes qui financent ainsi leurs opérations », souligne Interpol, insistant sur le « danger pour la santé » de ces médicaments de contrefaçon achetés par les personnes les plus vulnérables. 

5 years ago
En cas de test positif, Emirates remboursera « les frais médicaux jusqu’à 150 000 euros et le coût de la quarantaine à raison de 100 euros par jour pendant 14 jours »
En cas de test positif, Emirates remboursera « les frais médicaux jusqu’à 150 000 euros et le coût de la quarantaine à raison de 100 euros par jour pendant 14 jours » (AFP)

La compagnie aérienne Emirates a annoncé qu’elle allait couvrir les frais médicaux liés au nouveau coronavirus de ses passagers s’ils tombent malades pendant leur voyage, afin de « renforcer la confiance des voyageurs ».

« Emirates couvrira les frais médicaux et de quarantaine liés au COVID-19 de ses passagers à destination et au départ des Émirats arabes unis, et partout dans le monde », a déclaré la compagnie basée à Dubaï dans un communiqué.

Emirates, la plus grande compagnie aérienne du Moyen-Orient qui possède 270 gros-porteurs, a cessé ses activités fin mars en raison de la pandémie, avant de les reprendre deux semaines plus tard sur un réseau limité. La compagnie prévoit de desservir 58 villes d’ici la mi-août, contre 157 environ avant la crise.

« Emirates sera la première compagnie à couvrir les frais médicaux et de quarantaine liés au Covid-19 », s’est félicité sur Twitter cheikh Ahmed ben Saïd Al-Maktoum, le président et directeur général du groupe Emirates.

« Cela va renforcer la confiance des voyageurs et renforcer la place de leader d’Emirates et de Dubaï en matière de transport aérien », a-t-il ajouté.

À partir du 1er août, le dépistage du virus sera obligatoire pour tous les passagers à l’arrivée et en transit aux Émirats arabes unis, dont Dubaï fait partie.

En cas de test positif, Emirates remboursera « les frais médicaux jusqu’à 150 000 euros et le coût de la quarantaine à raison de 100 euros par jour pendant 14 jours » pour tous ses passagers jusqu’au 31 octobre, a précisé la compagnie.

Le PDG de la compagnie, Tim Clark, avait estimé début juin qu’il faudrait jusqu’à quatre ans pour que les opérations d’Emirates reviennent à un « certain degré de normalité ».

Emirates a commencé à réduire ses effectifs en raison du ralentissement de ses activités, et Tim Clark a indiqué mi-juillet que les suppressions d’emplois pourraient atteindre 15 % des 60 000 employés de la compagnie, soit 9 000 postes.

5 years ago
Un enfant yéménite souffrant de malnutrition, dans un centre de traitement dans la province de Hajjah, au nord du Yémen, le 5 juillet 2020 (AFP)
Un enfant yéménite souffrant de malnutrition, dans un centre de traitement dans la province de Hajjah, au nord du Yémen, le 5 juillet 2020 (AFP)

Près de 7 millions d’enfants supplémentaires dans le monde pourraient souffrir des effets de la malnutrition à cause de la crise économique et sociale causée par la pandémie de COVID-19, selon une estimation de l’UNICEF publiée mardi.

Avant la pandémie de COVID-19, 47 millions d’enfants à travers le monde souffraient déjà en 2019 des conséquences de la malnutrition, perte de poids et maigreur extrême, souligne l’UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l’enfance.

L’impact profond de la pandémie de COVID-19 sur la nutrition des plus jeunes enfants pourrait avoir des conséquences intergénérationnelles

« Cela fait sept mois que les premiers cas de COVID-19 ont été rapportés et il est de plus en plus clair que les conséquences de la pandémie font plus de mal aux enfants que la maladie elle-même », a commenté dans un communiqué la directrice exécutive de l’UNICEF, Henrietta Fore.

« La pauvreté et l’insécurité alimentaire ont augmenté. Des services essentiels et des chaînes d’approvisionnement de nourriture ont été interrompus. Le prix des denrées alimentaires a monté en flèche. Le résultat, c’est que la qualité du régime alimentaire des enfants a baissé et que les taux de malnutrition vont augmenter », a-t-elle poursuivi.

L’UNICEF s’appuie sur une analyse publiée par la revue médicale The Lancet, dans laquelle les chercheurs s’alarment des conséquences de la malnutrition liée à la pandémie de COVID-19 sur les enfants.

« L’impact profond de la pandémie de COVID-19 sur la nutrition des plus jeunes enfants pourrait avoir des conséquences intergénérationnelles », estiment-ils, en craignant que cela nuise « à la croissance et au développement de ces enfants ».

5 years ago
Un habitant de la ville de Safi (Maroc) devant sa maison où un membre de sa famille a été confirmé atteint du COVID-19, le 9 juin 2020 (AFP)
Un habitant de la ville de Safi devant sa maison où un membre de sa famille a été diagnostiqué atteint du COVID-19, le 9 juin 2020 (AFP)

Embouteillages géants sur les routes et gares prises d’assaut : la décision éclair des autorités marocaines d’introduire de sévères restrictions de déplacements dimanche soir touchant huit villes, parmi lesquelles Marrakech et Tanger, face au risque de propagation du coronavirus, a provoqué des scènes de chaos.

L’annonce de ces mesures via un communiqué conjoint des ministères de l’Intérieur et de la Santé cinq heures avant sa prise d’effet dimanche à minuit a même provoqué plusieurs accidents de la route, selon plusieurs médias locaux.

La route de montagne menant de Marrakech à Ouarzazate restait encore bloquée lundi matin du fait de l’afflux de voitures, selon la même source.

Dimanche soir, des foules de voyageurs se sont ruées vers la grande gare routière de Casablanca et lundi, la gare ferroviaire de Mohammedia restait bondée, a constaté l’AFP.

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La fermeture jusqu’à nouvel ordre de huit villes – interdiction d’entrée dans ces agglomérations et d’y sortir – qui réunissent plus de la moitié de la population du pays, a été décidée en raison de la « hausse considérable » des cas de contaminations à quelques jours de l’Aïd al-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice, prévue vendredi et traditionnellement marquée par des réunions familiales.

Les villes concernées sont la capitale économique Casablanca, la capitale touristique Marrakech (sud), la métropole portuaire de Tanger, le deuxième pôle économique du royaume, mais aussi Tetouan, Fès, Meknes, Berrechid et Settat. 

Les autorités marocaines avaient annoncé mi-juillet un nouvel allègement des mesures de confinement adoptée en mars, avec des dispositions pour encourager le tourisme intérieur et faciliter les déplacements pendant l’Aïd al-Adha, mais le weekend a été marqué par des records de contamination, avec 811 cas samedi et 633 dimanche.

Le nombre total des cas officiellement enregistrés dans le pays était dimanche soir de 20 278, dont 313 décès.

Les sévères restrictions de ces déplacements ont été prises « au regard du non-respect par la majorité des citoyens des mesures de prévention – distanciation sociale, port du masque – », selon le communiqué officiel.

5 years ago
Un Iranien passe devant une poubelle de rue, peinte d’un dessin de masque dans une campagne de sensibilisation à la pandémie de coronavirus COVID-19, Téhéran le 18 juillet 2020 (AFP)
Un Iranien passe devant une poubelle de rue, peinte d’un dessin de masque dans le cadre d’une campagne de sensibilisation à la pandémie, à Téhéran, le 18 juillet 2020 (AFP)

Les autorités iraniennes ont mis en garde lundi la population contre l’organisation de cérémonies de mariages et d’enterrements en raison de la propagation du nouveau coronavirus qui ne faiblit pas et a encore fait 212 morts en 24 heures.

« La population organise toujours des cérémonies d’enterrements et de mariages en dépit de recommandations répétées de ne pas organiser de tels événements », a déploré Sima Sadat Lari, porte-parole du ministère de la Santé, lors de son point-presse quotidien.

« La présence des gens à ces événements surpeuplés augmente le risque d’infection de masse », a-t-elle ajouté.

Avec 212 décès supplémentaires annoncés lundi, le nombre total de morts atteint 15 912, et le nombre de nouvelles contaminations s’élève à 2 434, portant le total des cas confirmés à 293 606.

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Le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabii, a été admis à l’hôpital après avoir été testé initialement positif au coronavirus, a indiqué lundi l’agence officielle Irna, observant que l’état général du responsable restait « bon ».

Ali Rabii, 64 ans, a été longtemps en charge de divers postes importants au sein de l’appareil sécuritaire de la République islamique avant de joindre l’administration du président modéré Hassan Rohani depuis mai 2013.

Plusieurs députés, responsables gouvernementaux, ou anciens officiels ont été touchés par la maladie. Certains en sont morts.

L’Iran, qui a déclaré ses premiers cas de contamination par le virus en février, est le pays le plus durement touché par la pandémie au Proche et Moyen-Orient.

La République islamique fait face depuis début mai à un regain de l’épidémie, qui s’est traduit par une nette augmentation de la mortalité quotidienne depuis un mois.

5 years ago
Aéroport Imam Khomeini à Téhéran, Iran, le 17 juillet 2020(AFP)
Aéroport Imam Khomeini à Téhéran, Iran, le 17 juillet 2020(AFP)

Maintenir les frontières fermées ne constitue pas une stratégie « viable » pour lutter contre le coronavirus, a estimé lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tout en reconnaissant la difficulté d’avoir une stratégie globale à l’échelle internationale.

« Cela va devenir presque impossible pour les pays de maintenir dans un futur proche leurs frontières fermées », a déclaré Michael Ryan, directeur des situations d’urgence à l’OMS, lors d’une conférence de presse virtuelle.

De nombreux pays dans le monde ferment leurs frontières à des ressortissants venant de zones à risques ou imposent des quarantaines et des tests, mais sans stratégie concertée.

« Les mesures de restriction de voyage doivent être prises en conjonction avec d’autres mesures »

- Michael Ryan, directeur des situations d’urgence à l’OMS

« Maintenir les frontières internationales fermées n’est pas nécessairement une stratégie viable », a souligné le docteur.

« Les économies doivent rouvrir, les gens doivent travailler, le commerce doit reprendre », a-t-il admis, tout en reconnaissant que chaque État devait prendre en compte individuellement les risques d’ouvrir ses frontières.

« Il est très difficile d’avoir une politique qui convienne à tous. Si je suis une petite nation sans cas de COVID-19, un seul cas [importé] peut représenter un désastre. Dans un pays où l’incidence de la maladie est importante, fermer la frontière peut ne faire aucune différence », a-t-il poursuivi.

« Les mesures de restriction de voyage doivent être prises en conjonction avec d’autres mesures », a-t-il souligné. « Seules en tant que telles, elle ne sont pas efficaces pour limiter les mouvements du virus, qui est partout », a ajouté le responsable de l’OMS.

« Mais il est très difficile de définir une politique globale », a-t-il répété, soulignant que la nature du risque était déterminée par les situations locales et nationales.

5 years ago
« Ce n’est pas en décrétant des lois que l’on va changer les comportements. Il faut une profonde refondation pour juguler la violence », préconise la sociologue Yamina Rahou (AFP)
« Ce n’est pas en décrétant des lois que l’on va changer les comportements. Il faut une profonde refondation pour juguler la violence », préconise la sociologue Yamina Rahou (AFP)

« J’appréhende ma garde, l’angoisse d’une agression par un proche d’un malade », confie Nassima, médecin en première ligne dans la lutte contre la maladie COVID-19 en Algérie. Face aux violences répétées contre le personnel hospitalier, les autorités ont décidé de punir sévèrement leurs auteurs.

« Il y a au moins une agression verbale à chaque garde », explique Nassima Adar, médecin anesthésiste réanimatrice de 37 ans au CHU de Sétif, l’une des villes d’Algérie les plus touchées par la pandémie.

Comparant récemment les soignants à des « moudjahidine [combattants] en blouses blanches », le président algérien Abdelmadjid Tebboune a voulu les rassurer, leur affirmant qu’ils étaient « sous l’entière protection de l’État et du peuple ». 

Et dimanche, le gouvernement a adopté un projet d’ordonnance qui impose de lourdes sanctions pénales afin d’ »assurer une meilleure protection des professionnels de la santé ». 

Mais ce nouveau texte ne règlera pas à lui seul le problème de la violence dans les établissements hospitaliers, estiment des experts.

« Jusqu’à dix ans de prison »

Aux termes de la nouvelle législation, tout auteur d’agression risque jusqu’à dix ans de prison ferme. Et la perpétuité en cas de décès de la personne attaquée.

Le coronavirus, révélateur des défaillances de la santé publique au Maghreb
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Ces dernières semaines, les violences contre le corps médical, durement éprouvé par la lutte contre une pandémie non maîtrisée et le manque de moyens, ont presque doublé. Une quinzaine de personnes ont déjà été arrêtées, inculpées et condamnées.

À tel point que le ministre des Affaires religieuses, Youcef Belmehdi, a lancé une campagne de solidarité avec les équipes médicales.

En première ligne depuis des mois et à bout, le personnel de santé et le corps médical ont payé un tribut particulièrement lourd à l’épidémie.

Comme le docteur Adar, quelque 2 300 professionnels de la santé ont été contaminés depuis l’enregistrement du premier cas de COVID-19 le 25 février, selon le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid. Au moins 44 soignants sont décédés.

Troisième pays d’Afrique le plus touché, l’Algérie a déclaré officiellement plus de 27 300 cas de contamination, dont 1 155 décès. 

Ainsi, quand il n’y a plus de place pour de nouveaux patients à l’hôpital, les médecins chargés de les orienter craignent au plus haut point les réactions des familles.

« Nous attendions une loi dans ce sens depuis longtemps », se félicite le Dr Adar qui espère que cette mesure ne sera pas qu’un simple effet d’annonce.

La répression servira de dissuasion, espère-t-elle, en plaidant pour une meilleure sécurisation des services de garde.

« Changer les comportements »

Début juillet, des membres de l’équipe de Mohamed Yousfi, chef du service d’infectiologie de l’hôpital de la ville de Boufarik, près d’Alger, un des principaux foyers de la pandémie, ont été violentés.

« L’agression a failli tourner au drame », témoigne le Dr Yousfi, rappelant que les insultes sont monnaies courantes et les demandes de protection du personnel de santé récurrentes, et ce avant même la pandémie de coronavirus.

Il pointe des défaillances du système de santé : manque d’agents de sécurité et de policiers, absence d’hôtesses d’accueil, pénurie de matériel médical…

« Un certain nombre d’agressions pourrait être évité en améliorant les conditions de travail, la sécurité du personnel soignant et en offrant de meilleures conditions d’accueil pour les malades et leurs accompagnateurs », plaide le Dr Yousfi qui prédit que si les problèmes sont réglés en amont, la loi ne sanctionnera plus que quelques récalcitrants.

« Ils ne voient l’être humain que comme un corps à réparer. Le manque d’écoute pousse les gens vers la médecine parallèle et les charlatans »

Abdelkrim Houari, chercheur en sociologie

Mais la tolérance zéro en matière de violence ne saurait régler à elle seule un mal plus profond, estiment des experts pour qui il faut rénover « en profondeur » le système de santé.

« Ce n’est pas en décrétant des lois que l’on va changer les comportements. Il faut une profonde refondation pour juguler la violence », préconise la sociologue Yamina Rahou.

En cause : le déficit de communication entre soignants et patients.

Les médecins se sentent dévalorisés et les patients délaissés.

Chercheur en sociologie de la violence, son collègue Abdelkrim Houari juge que « cette loi ne règlera pas le problème et ne fera qu’encombrer les tribunaux ».

Yamina Houari regrette en particulier la formation « purement technique » des nouvelles générations de médecins.

« Ils ne voient l’être humain que comme un corps à réparer. Le manque d’écoute pousse les gens vers la médecine parallèle et les charlatans », déplore-t-il.

5 years ago
Le pèlerinage annuel à La Mecque, qui se tiendra à partir de mercredi avec un nombre très réduit de fidèles en raison de la pandémie de COVID-19, est l'un des cinq piliers de l'islam (AFP)
Le pèlerinage annuel à La Mecque, qui se tiendra à partir de mercredi avec un nombre très réduit de fidèles en raison de la pandémie de COVID-19, est l'un des cinq piliers de l'islam (AFP)

L’Arabie saoudite s’apprête à accueillir mercredi le grand pèlerinage musulman à La Mecque mais avec un nombre de fidèles très réduit cette année en raison de la pandémie de coronavirus, une première dans l’histoire moderne.

Seuls 10 000 Saoudiens et résidents étrangers du royaume sont autorisés cette année à effectuer le hadj, l’un des cinq piliers de l’islam. 

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Quelque 2,5 millions de pèlerins ont effectué le grand pèlerinage l’an dernier, dont beaucoup venant de l’étranger comme tous les ans.

La presse étrangère n’y est pas non plus autorisée cette année, le gouvernement saoudien ayant resserré l’accès à la ville la plus sainte de l’islam.

Le nombre d’infections au nouveau coronavirus a dépassé dimanche les 16 millions dans le monde, dont 260 000 cas enregistrés en Arabie saoudite.

Les pèlerins portant des masques ont commencé à arriver à La Mecque au cours du week-end, ils sont soumis à des contrôles de température et placés en quarantaine, selon les autorités. 

Ils reçoivent des kits de confort qui comprennent notamment des galets stérilisés pour un rituel de lapidation, des désinfectants, des masques, un tapis de prière et un ihram, vêtement blanc sans coutures porté par les pèlerins, selon un document du ministère du hadj. 

« Ticket gagnant »

Les pèlerins doivent subir un test de dépistage avant d’arriver à La Mecque et être placés en quarantaine après le pèlerinage.

Le gouvernement assure avoir mobilisé de nombreux établissements de santé, des cliniques mobiles et des ambulances pour répondre aux besoins des pèlerins, qui devront garder une certaine distance les uns des autres.

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Les autorités ont dû répondre à un déluge de questions angoissées sur Twitter de la part de candidats au hadj rejetés par Riyad, dénonçant parfois un processus de sélection opaque.

Les « facteurs santé » ont constitué la base de la sélection, a assuré le ministre du hadj Mohammad Benten sur la chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya, qualifiant le processus de transparent.

Des résidents originaires de 160 pays ont participé au tirage au sort organisé par le gouvernement. Parmi les heureux élus, Nasser, un Nigérian qui vit dans la capitale Ryad, se réjouit d’avoir remporté le « ticket gagnant ». 

« Ce sentiment est indescriptible », confie-t-il à l’AFP avant son arrivée à La Mecque. 

Les pèlerins saoudiens ont été sélectionnés parmi un groupe de professionnels de la santé et de militaires qui ont été contaminés puis guéri du COVID-19, a précisé le ministère.

Les résidents étrangers ont postulé en ligne, le gouvernement assurant qu’ils représenteraient 70 % des pèlerins, mais n’a pas précisé le nombre de candidats et de personnes sélectionnées.

« Coût substantiel »

Dans un pays où le tourisme religieux génère chaque année environ 12 milliards de dollars (10,6 milliards d’euros), la tenue d’un hadj réduit risque d’enfoncer l’Arabie saoudite dans le marasme économique.

Face au ralentissement provoqué par la chute des prix du pétrole et la pandémie, le premier exportateur de brut au monde a pris des mesures d’austérité, triplant la TVA, suspendant les allocations sociales et procédant à d’autres coupes budgétaires. 

« Limiter le hadj aux résidents représente un coût substantiel mais surmontable pour l’économie », estime Sofia Meranto, du centre d’analyse Eurasia Group. 

Seuls 10 000 Saoudiens et résidents étrangers du royaume sont autorisés cette année à effectuer le hadj, l’un des cinq piliers de l’islam

Selon elle, les autorités espèrent « récupérer les revenus perdus d’ici le prochain hadj ou avec un retour de la omra », ou petit pèlerinage, qui a été suspendu en mars.

La « omra », qui attire chaque mois à La Mecque plusieurs dizaines de milliers de fidèles, peut être réalisée à n’importe quelle période de l’année, à la différence du hadj qui ne peut être effectué qu’à des dates précises du calendrier lunaire islamique.

La Mecque a connu un boom immobilier ces dernières années, avec la construction de centres commerciaux, d’appartements et d’hôtels de luxe.

Mais ces lieux sont restés quasi déserts à cause de la pandémie, qui a frappé aussi de nombreuses entreprises du secteur du tourisme dont dépendent des centaines de milliers de familles.

Nombre d’entre elles ont fait état de licenciements massifs, de réductions de salaire ou de retards de paiement. 

5 years ago
Désormais, toute agression verbale contre le personnel de santé est passible d’une peine allant de un à trois ans de prison ferme
Désormais, toute agression verbale contre le personnel de santé est passible d’une peine allant de un à trois ans de prison ferme (AFP)

L’Algérie a adopté des sanctions pénales pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison pour les agressions verbales et physiques contre le personnel soignant, qui se sont multipliées avec l’afflux de patients depuis l’apparition du nouveau coronavirus.

Le Conseil des Ministres a « adopté un projet d’ordonnance modifiant et complétant le code pénal pour assurer une meilleure protection des professionnels de la santé », précise-t-il dans un communiqué publié dimanche soir par l’agence APS.

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Désormais, toute agression verbale contre le personnel de santé est passible d’une peine allant de un à trois ans de prison ferme. Pour les agressions physique, l’auteur risque de trois à à dix ans d’emprisonnement.

En cas de décès d’un soignant lors d’une agression, l’auteur encourt une peine allant jusqu’à la perpétuité.

La destruction de biens publics et de matériels médicaux est elle punie de deux à dix ans de prison et d’une forte amende, selon le nouvelle législation.

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé la semaine passée qu’il allait légiférer pour faire face à la recrudescence des actes de violences à l’encontre du personnel soignant depuis l’apparition de l’épidémie de COVID-19.

La nouvelle législation prévoit également de « réprimer les actes d’atteintes à la dignité des patients et au respect dû aux personnes décédées par le biais de la publication d’images et de vidéos ».

Plusieurs personnes ayant publié des vidéos dans l’enceinte des hôpitaux, dont plusieurs dénoncées par le personnel médical, ont été interpellées ces dernières semaines. Certaines ont été condamnées.

5 years ago
Le nombre total des cas officiellement enregistrés dans le pays est de 20 278, dont 313 décès
Le nombre total des cas officiellement enregistrés dans le pays est de 20 278, dont 313 décès (AFP)

Les autorités marocaines ont décidé d’interdire à partir de lundi les déplacements de et vers huit villes du pays dont Casablanca, Marrakech et Tanger, à cause d’une « hausse considérable » ces derniers jours des cas de contamination au nouveau coronavirus.

Cette décision annoncée dimanche intervient à quelques jours de l’Aïd al-Adha, une fête traditionnellement marquée par des réunions familiales. Elle entre en vigueur lundi jusqu’à nouvel ordre, selon un communiqué conjoint des ministères de l’Intérieur et de la Santé. 

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L’interdiction des déplacements a été prise « en raison de la hausse considérable des cas de contamination » à la maladie COVID-19 et « au regard du non-respect par la majorité des citoyens des mesures de prévention– distanciation sociale, port du masque » , selon le texte.

Elle concerne huit villes, dont la capitale économique Casablanca (ouest), la capitale touristique Marrakech (sud), Tanger (nord), le deuxième pôle économique du royaume, et Fès (centre).

Le Maroc avait annoncé il y a une semaine un nouvel allègement des mesures de confinement mais les derniers jours ont été marqués par des cas record de contamination : 811 samedi et 633 dimanche.

Le nombre total des cas officiellement enregistrés dans le pays est de 20 278, dont 313 décès.

Samedi, le ministre de la santé Khalid Ait Taleb a appelé à « éviter les visites inutiles et les contacts physiques et à veiller au respect des mesures de prévention lors des rassemblements familiaux » pendant l’Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice prévue cette année à partir du 31 juillet.

Le ministère de l’Intérieur a noté un « relâchement de certains individus » dans le port du masque obligatoire au Maroc, affirmant dans un communiqué que les autorités « n’hésiteront pas à appliquer les sanctions prévues par la loi ». Les peines vont jusqu’à trois mois de prison et/ou jusqu’à 1 300 dirhams d’amende (115 euros).

Le Maroc autorise depuis juin l’ouverture des cafés, restaurants, commerces et le tourisme intérieur mais l’état d’urgence sanitaire a été prolongé jusqu’au 10 août.

5 years ago
 27 357 cas de contamination ont été officiellement recensés en Algérie, dont 1 155 décès, depuis l’enregistrement du premier cas le 25 février (AFP)
27 357 cas de contamination ont été officiellement recensés en Algérie, dont 1 155 décès, depuis l’enregistrement du premier cas le 25 février (AFP)

Le gouvernement algérien a décidé dimanche soir de reconduire pour quinze jours le confinement dans la plus grande partie du pays, en raison d’une hausse persistante de cas de contaminations au nouveau coronavirus ces dernières semaines.

Le confinement partiel à domicile de 20 h 00 à 05 h 00, en vigueur dans 29 des 48 wilayas (préfectures) du pays, est reconduit pour 15 jours à compter de mardi, selon un communiqué officiel.

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Le gouvernement a décidé aussi de reconduire « l’interdiction de la circulation routière, y compris des véhicules particuliers, de et vers » ces 29 régions, ont précisé les services du Premier ministre, annonçant également la reconduction dans ces préfectures de la suspension des transports urbains publics et privés durant les week-ends.

Le confinement a été totalement levé le 14 juin dans les dix-neuf autres wilayas du pays.

Selon le dernier bilan du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, publié dimanche, 27 357 cas de contamination ont été officiellement recensés en Algérie, dont 1 155 décès, depuis l’enregistrement du premier cas le 25 février. 

L’Algérie, qui a battu ces derniers jours plusieurs records quotidiens de cas recensés (675 vendredi), est l’un des pays d’Afrique les plus touchés par la pandémie.

Le Conseil des ministres a, par ailleurs, adopté dimanche un projet d’ordonnance modifiant et complétant le code pénal pour mieux protéger les professionnels de la santé contre les agressions verbales et physiques, qui ont pris de l’ampleur depuis le début de la pandémie.

Leurs auteurs sont passibles de peines pouvant aller d’un an de prison à la perpétuité, selon le communiqué du Conseil des ministres publié par l’agence officielle APS.

Le texte prévoit une peine d’emprisonnement allant d’un à trois ans pour « toute agression verbale », de 3 à 10 ans de prison pour « toute agression physique » et enfin la prison à vie « en cas de décès de la personne agressée ».